lundi 25 janvier 2010

Rappel: Les savoirs féministes, un bien commun?

RAPPEL .  RAPPEL . RAPPEL

Quand:
Jeudi, 28 janvier 2010 à l’UQAM
Où: Salle DS-1950  (Pavillon J-A DeSève)
Adresse civique : 320 rue Ste-Catherine est, 1er étage (métro Berri-UQAM)

Horaire
8h30 -16h00

Stationnement
Voir le lien suivant: http://www.uqam.ca/campus/stationn.htm
(11$ pour la journée)

Frais d’inscription
Étudiants-es membres de l'IREF :15$
Membres de Relais-femmes :25$
Professeurs-es, Chargés-es de cours et Professionnelles: 25$
Autres : 25$
Votre coût d'inscription inclut le repas du midi et les collations.

N'oubliez pas une copie de votre questionnaire...

Au plaisir de vous rencontrer jeudi!
Le comité organisateur

mercredi 13 janvier 2010

Les savoirs féministes, un bien commun?

On ne le dira jamais assez, depuis plus d’une trentaine d’années, de nombreux travaux de recherche et de recherche-action ont contribué de façon significative aux transformations sociales en analysant des phénomènes qui nous ont  aidées à comprendre et à agir sur la direction dans laquelle nous souhaitions voir évoluer les luttes des femmes et les rapports sociaux de sexes.   S’affirmant nettement sur le mode féministe, ces réalisations sont dues à l’UQAM au Service aux collectivités et à l’IREF, en l’occurrence au Protocole UQAM/Relais-femmes et à  l’Alliance de recherche IREF/Relais-femmes. Or un nouveau contexte nous interpelle aujourd’hui. La dynamique des universités québécoises, comme le soulignent de récentes  analyses des politiques publiques, est sujette aux pressions contradictoires de la « société et l’économie du savoir » (Saint-Pierre Céline, Colloque FQPPU 2008). Une forte demande économique est exercée sur les universités et engendre des tensions conflictuelles entre les différentes composantes de la tâche des professeurs-es et aussi des professionnels-les et intervenants-es qui travaillent dans une perspective de changement social.

Cette dynamique actuelle des universités met-elle en péril les visées démocratiques et la fonction d’utilité des savoirs telle que l’incarnent notamment les travaux féministes ? 
 
Faut-il voir une menace dans l’appel répété des politiques et des bailleurs de fonds universitaires pour les partenariats de recherche avec les différents acteurs de la société ?

Comment se retrouver dans la rhétorique générale du transfert, de la valorisation, ou encore de  «  la mobilisation des connaissances »? 

Faut-il y voir une menace ou plutôt une occasion à saisir pour poursuivre notre action citoyenne? 

Aurons-nous des choix à faire et quelles formes de partenariats seront à encourager dans cette chaîne de l’innovation, où les objectifs économiques et de « prospérité » semblent l’emporter sur les objectifs sociaux ?

De quelles façons pourrons-nous maintenir un statut de bien commun aux savoirs féministes?

Professeurs-es, militants-es, intervenants-es, professionnels-es, chargés-es de cours, étudiants-es : Inscrivez-vous dès maintenant,  les places sont limitées


Quand: Jeudi, 28 janvier 2010 de 8h30 à 16h15
Où: Salle DS-1950 

Horaire
8h30 - Inscription
9h00 - Mot de bienvenue
•    Marie-Andrée Roy, directrice de l'IREF, UQAM
•    Sylvie Jochems, professeure à  l'École de travail social, UQAM 
«Chronologie et panorama des partenariats de recherches féministes UQAM/Relais-femmes»
9h30 - Conférencières 

•    Céline Saint-Pierre, professeure de sociologie et vice rectrice à l’enseignement et à la recherche à  l’UQAM  (1992-1996) «Mobilisation des connaissances et innovation sociale du point de vue de la triple mission de l'université» 
•    Lyne Kurtzman, agente de développement, Service aux collectivités, UQAM
  «Transfert et mobilisation des connaissances vers les groupes sociaux: un nouveau domaine d’expertise?»    
•    Lise Gervais, coordonatrice générale de Relais-femmes
  "De l’utopie à la nécessité de la co-construction des savoirs"

10h30 - Pause
10h45 - Discussion
12h00 - Dîner
13h00 - Ateliers à partir du questionnaire préparatoire
14h30 - Pause
14h45 - Mise en commun : rapport des ateliers
15h15 - Regards croisés : faits saillants et discussion sur les perspectives à la journée-forum 
•    Maria Nengeh Mensah, professeure à l’École de travail social, UQAM
•    Alexandre Baril, Isabelle Courcy,  Marie-Eve Manseau, Stéphanie Mayer et al, étudiantEs.
16h00 - Fin de la journée  (17h : ca de Relais-femmes au W-4250)

Frais d’inscription
Étudiants-es membres de l'IREF :15$
Membres de Relais-femmes :25$
Professeurs-es, Chargés-es de cours et Professionnelles: 25$
Autres : 25$
Le coût d'inscription inclut le repas du midi et les collations.

La date limite d'inscription: 22 janvier 2010. (SVP nous faire part de votre intention de participer par courriel au lescedres2009@gmail.com)

Les chèques doivent être faits à l’attention de l’«Université du Québec à Montréal»
NB: les professeurEs de l’UQAM peuvent s’inscrire par RIG (Réquisition interne générale) en remplissant la section «compte à débiter», signant et en la renvoyant à l’IREF.

Nous joindre:
Blogue "Journée-Forum IREF/SAC/Relais-femmes":
http://forumiref-rf.blogspot.com/
Sarah-Claude Racicot, coordonnatrice de la journée-forum:
lescedres2009@gmail.com

Au plaisir de vous retrouver le 28 janvier! 

Le comité organisateur
Sylvie Jochems, Lise Gervais, Lyne Kurtzman, Caroline Désy et Sarah-Claude Racicot

mercredi 18 novembre 2009

Pourquoi une journée sur les enjeux entourant les savoirs féministes?

Octobre 2009. Elinor Ostrom reçoit le prix Nobel d'économie. Elle est la première femme de l'histoire à le recevoir. Politologue de formation,
elle s'intéresse à l'action collective et aux biens publics. L'une de ses œuvres majeures est publiée en 2007 sous le titre Understanding Knowledge as a Commons: From Theory to Practice.



L'attribution de ce prix Nobel est fort significatif dans le contexte où les savoirs deviennent la pierre angulaire du mode de développement des sociétés et font déjà l'objet de débats dans différentes arènes. Dans l'arène gouvernementale et institutionnelle, les sommets mondiaux sur la société de l'information (SMSI 2003; 2005) ainsi que de nombreux rapports d'institutions internationales font état de la centralité de l'information et des savoirs dans le nouveau mode de développement des sociétés mondialisées qualifié d’hypermoderne, informationnel ou néocapitaliste. D'ailleurs, depuis le début des années 1990, le gouvernement du Canada a affirmé clairement qu'il est décidé à entrer et à contribuer au développement d'une société où les connaissances, les compétences, la recherche, l'innovation, les activités à "haute-valeur ajoutée" doivent prendre une place centrale. Pour sa part, le gouvernement du Québec a développé une politique qui traverse maintenant plusieurs ministères. Par exemples: le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) a mis sur pied le « programme de soutien et de valorisation du transfert » ; le ministère des Services gouvernementaux (MSG) a élaboré son « Fonds de la société de l'information » ainsi que le « Gouvernement en ligne ». 

Or, plusieurs acteurs et actrices de la société civile questionnent la qualité et la pertinence des savoirs que les institutions et le marché leur transmettent. Près de nous dans l'arène communautaire, Relais-femmes a réalisé le 2 octobre 2008 une journée « De la formation aux pratiques » réunissant non seulement différents groupes communautaires, populaires et féministes mais aussi des fonctionnaires du gouvernement québécois et d'organismes subventionnaires tels que Centraide. Les membres et travailleuses de Relais-femmes y ont soulevé la nécessité de dépasser la vision unidirectionnelle et administrative des activités de transfert des connaissances des universités et institutions vers les  groupes sociaux.  Leurs nombreuses années de pratiques de recherche partenariale les ont conduites à privilégier un processus partenarial plus dynamique et démocratique, fondé sur la coproduction et la codiffusion des savoirs. Aussi dans l'arène des mouvements sociaux, les savoirs deviennent un des enjeux anticapitalistes et altermondialistes de l'heure. Le Forum social mondial de janvier 2009 a, à cette fin, ajouté une nouvelle initiative, le forum mondial « Sciences et Démocratie», pour lequel un comité québécois s'est formé : 

[...] autour des enjeux de la démocratisation des sciences et des techniques : la place de la recherche scientifique dans un monde durable, le statut des biens communs de la connaissance, la démocratisation des choix scientifiques et technologiques dans nos sociétés, le contrôle démocratique à mettre en place face à la montée en puissance des technologies de rupture (du Bits, de l’Atome, du Neurone et du Gène), l’éthique et la responsabilité sociale des chercheurs.

Enfin, dans l'arène scientifique, les centres de recherche et départements d'enseignement doivent plus que jamais tenir compte de ce contexte de mêmes que des enjeux que formulent leurs partenaires communautaires et sociaux. Dans cet esprit, une « plate forme d’échanges » était offerte par le CRIVIFF tout récemment dans le cadre d’un colloque intitulé« Les savoirs en action. Pour une utilisation optimale des connaissances», qui s’est déroulé les 12 et 13 novembre derniers à Montréal.

Dans ce contexte...
  • Sur quelles bases allons-nous développer nos actions la démocratisation des savoirs féministes? 
  • Par quelle stratégie devons-nous nous engager : transfert, mobilisation des savoirs ou autres? 
  • Quel type de collaboration (de recherche, formation, diffusion) souhaitons-nous maintenir et développer ?